Communiqué: Certification des premières stations ICOS.

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Avec la certification de ses premières stations de mesure de gaz à effet de serre, ICOS, Integrated Carbon Observation System, fournit désormais des flux de données normalisées. Les données ICOS visent à mieux caractériser et quantifier les émissions et les puits de carbone au niveau européen, une information essentielle pour prévoir et atténuer le changement climatique. Sous l’égide du MESRI, le consortium ICOS France comprend le CEA, le CNRS, l’Andra et l’Inra ; sa coordination est actuellement assurée par l’Inra.

Après plus de 5 années consacrées à la construction du réseau et aux autres travaux préparatoires, les sept premières stations satisfont désormais les critères exigeants d’une station de mesure certifiée ICOS. Les stations restantes ont également entamé le processus, l’objectif étant la certification de l’ensemble des stations d’ici à la fin 2019. Les standards remplissent et même dépassent les exigences internationales, comme par exemple celles fixées par l’OMM et les Nations-Unies.

« Grace à la normalisation de notre réseau de stations de mesure, nous obtenons une connaissance nettement plus précise des émissions et des puits de carbone en Europe : des émissions produites par nous, les humains, mais aussi des flux naturels de gaz à effet de serre », indique Werner Kutsch, directeur général d’ICOS. 

Les flux naturels de carbone influencent la quantité de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère autant que les émissions d’origine humaine et peuvent eux-mêmes être perturbés par le changement climatique. A long terme, il est donc important de pouvoir distinguer les émissions naturelles d’origine biosphérique des émissions provenant de carburants d’origine fossile, afin de pouvoir orienter les efforts dans la bonne direction.

« L’information sur les gaz à effet de serre collectée partout en Europe est essentielle pour permettre aux gouvernements nationaux d’améliorer leurs activités d’atténuation, mais aussi pour les organisations inter-gouvernementales, qui doivent prendre des décisions informées lorsqu’elles cherchent les moyens de satisfaire les exigences des traités internationaux » rappelle M. Kutsch. L’Accord de Paris sur le climat et le Protocole d’observation du carbone des Nations-Unies récemment négocié à Bonn sont des exemples de tels traités.

Les stations qui viennent d’être certifiées sont situées en Allemagne, en Belgique, en France, en Finlande et en Italie.

L’une de ces stations certifiées relève de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement (OPE), piloté par la direction de la recherche et développement de l’Andra, et localisé dans la région Grand Est en Meuse/Haute-Marne. « Depuis 2011 et le début du projet ICOS, nous mesurons en continu les concentrations atmosphériques de CO2, CH4, N2O, ainsi que les échanges de carbone au-dessus de la Forêt » précise Sébastien Conil, responsable de la station. 

« La France prévoit d’ici 3 ans de labelliser 4 stations atmosphériques, 11 stations de suivi des écosystèmes, et une station de mesure des échanges air/mer de CO2 à bord d’un navire de commerce » précise Denis Loustau coordinateur d’ICOS France. La France est également responsable du Centre Thématique Atmosphérique localisé à Saclay au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement où sont réalisés le traitement des mesures atmosphériques de toutes les stations ICOS, ainsi qu’une veille technologique sur les mesures de gaz à effet de serre. Elle participe aussi au centre Thématique « Ecosystèmes » avec notamment la réalisation des analyses chimiques et l’archivage des échantillons de sol et de végétation pour l’ensemble du réseau européen de stations « Ecosystèmes ».  

 

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